Récemment, j'ai écouté un psychiatre canadien interviewé à la télévision nationale. Alors qu'il était manifestement très fier d'avoir contribué à ce qui est considéré comme la bible de la médecine, le commentateur lui a demandé : "Mais, docteur, plus de diagnostics implique aussi plus de médicaments" : "Mais docteur, plus de diagnostics implique aussi plus de médicaments", et le médecin a simplement répondu avec détachement : "Bien sûr...".
L'ajout de diagnostics justifie non seulement plus de médicaments, mais aussi plus de procédures médicales et d'absentéisme au travail. "Les maladies chroniques du système de santé sont la troisième cause de décès aux États-Unis, après les maladies cardiaques et le cancer, et sont associées aux effets secondaires des traitements.
Dans un blog, "Diagnostiquer la maladie est une illusion ?!" le Dr Paul Drouin écrit : "Le diagnostic crée un écran de fumée qui maintient l'attention du guérisseur dans la mauvaise direction pour résoudre le problème. Le cœur de la solution ne réside pas dans la connaissance du diagnostic de la maladie. La conséquence de l'investissement dans ce mirage est de se contenter d'un arsenal de thérapies qui sont chargées d'effets secondaires et qui, le plus souvent, ne s'attaquent pas à la cause réelle du problème. Lorsque la stratégie de guérison est soumise à ces contraintes, il n'y a pas d'autre choix que de minimiser les symptômes ou d'accepter la fatalité d'un état pathologique.
De plus, l'approche diagnostique s'inscrit dans un modèle matérialiste de guérison qui ne peut saisir la subtilité de la guérison spontanée". Selon le Dr Drouin, le diagnostic de la maladie oriente l'attention du médecin d'une manière qui va à l'encontre de la résolution de l'état de santé. Selon lui, le cœur de la solution à un état chronique dégénératif ne réside pas dans le diagnostic de la maladie. Elle réside dans la compréhension de tous les aspects de la vie du patient (y compris les aspects physiques, mentaux et émotionnels), qui doivent tous être pris en compte dans le traitement du patient. Il y a des conséquences à investiguer à travers le "mirage" du diagnostic, qui aboutit à un arsenal de traitements qui ne traitent pas toujours la cause réelle du problème et qui sont souvent chargés d'effets secondaires.
Le point soulevé par le Dr Drouin est que lorsque la stratégie de guérison est enfermée dans le cadre rigide d'un diagnostic, le médecin n'a souvent d'autre choix que de réduire les symptômes, ou d'accepter que la maladie du patient soit en phase terminale. L'approche diagnostique fait partie d'un modèle de guérison "matérialiste" qui déclare que le corps est physique et qu'il ne peut être guéri que par un processus physique (médecine, chirurgie, etc.). Ce modèle matérialiste ne peut pas prendre en compte la possibilité subtile de "guérison spontanée".
Le modèle matérialiste est souvent utilisé dans la croyance que l'état du client est déterminé par la génétique. Dans certains cas, cela conduit à des situations tragiques où la meilleure façon d'empêcher la maladie de s'installer dans un organe est d'enlever l'organe lui-même. Dans le cas du cancer du sein, par exemple, où une maladie génétique préexistante indique une forte probabilité d'apparition de la maladie, la logique du système "matérialiste" conduit à la conclusion que l'ablation du sein est le traitement le plus rationnel. Un traitement aussi radical nous oblige à admettre que cette base matérialiste de la médecine n'est pas toujours adaptée à nos problèmes de santé de plus en plus complexes.
Vous rendez-vous compte qu'en tant que société, nous avons investi toutes nos ressources dans une compréhension médicale linéaire qui ne peut aboutir qu'à un système de soins de santé voué à l'échec ?
1. The Tyranny of Diagnosis: Specific Entities and Individual Experience: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2690110/